Le tapis berbère est une sorte de tapis tissé par les Berbères (Libyens) en Afrique du Nord.
Les origines du tapis d’art berbère remontent à l’ère paléolithique (cf. l’ouvrage de Barbatti, ci-dessous). Depuis des siècles, les tapis sont fabriqués selon les mêmes traditions, sur les mêmes types de métiers à tisser. Les différents modèles et ornements ont tous une origine symbolique en rapport avec la religion, les croyances et l’imaginaire de la culture berbère. Ils se sont transmis à travers les générations de mère en fille. Les authentiques tapis berbères sont des pièces uniques fabriquées à la main pour l’usage domestique et dans la plus pure tradition. Celle-ci est menacée depuis le tournant du siècle par la sédentarisation progressive des grandes tribus nomades, mais on assiste parallèlement à un renouveau des formes d’expression et des matières utilisées (tapis de lirette).
Traditionnellement les tapis confectionnés par les jeunes femmes sont ensuite intégrés à la dote lors du mariage. Il est fréquent que ces tapis soient très peu utilisés et stockés par les familles pour la valeur qu’ils représentent. Ils peuvent être vendus en fonction des aléas économiques que rencontre le foyer. Traditionnellement les tapis Berbères sont en laine. Les deux types de tapis en laine les plus représentés sont les Beni Ouarains (motifs géométriques noirs sur fond blanc et laine assez épaisse) ainsi que les Azilal (plus colorés et laine plus rase). Les familles les moins argentées qui ne pouvaient acheter la laine prirent, à partir du milieu du xxe siècle l’habitude de recycler le tissu de leurs habits usagés en tapis. Ce sont les Boucheroïtes aussi appelés tapis du pauvre.
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